Le rosaire est une école de contemplation, car il nous élève peu à peu au-dessus de la prière vocale et de la méditation raisonnée ou discursive. Les anciens théologiens ont comparé ce mouvement de contemplation au mouvement en spirale (cf. saint Thomas d'Aquin, Somme théologique II-II, q. 180, a. 6) que décrivent certains
oiseaux comme l'hirondelle pour s'élever très haut. Ce mouvement en spirale est aussi un chemin qui serpente pour faire sans fatigue l'ascension d'une montagne. Les mystères joyeux de l'enfance du Sauveur conduisent à sa Passion et sa Passion au Ciel. C'est donc une prière très élevée, si on l'entend bien, puisqu'elle remet tout le dogme sous nos yeux de façon accessible à tous.
Réginald Garrigou-Lagrange, La Mère du Sauveur et notre vie intérieure, Lyon, 1941, p. 308-309.
Tu resplendis de lumière, ô Marie, dans le sublime royaume spirituel. En toi est glorifié le Père, qui n'a pas de commencement et dont la puissance t'a prise sous son ombre. En toi est adoré le Fils, que tu as porté dans ta chair. En toi est célébré l'Esprit Saint, qui a accompli en ton sein la naissance du grand Roi. C'est grâce à toi, ô pleine de grâces, que la Trinité sainte et consusbtantielle a pu être connue dans le monde.